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27 mai 2016 5 27 /05 /mai /2016 10:04

J'anime des dialogues individuels ou en petits groupes, qui permettent à chaque jeune de découvrir comment apprivoiser leur cerveau. Cela donne l'occasion d'illustrer les 37 concepts-clés de la gestion mentale.

Par exemple, suite à un entretien, je demande à un jeune s'il a une préférence entre écouter ou regarder pour comprendre. Sa réponse illustre le codage en première personne : « Pour comprendre, je préfère écouter car je peux imaginer moi, pas avec les images des autres. »

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26 mai 2016 4 26 /05 /mai /2016 10:25

J'anime des dialogues individuels ou en petits groupes, qui permettent à chaque jeune de découvrir comment apprivoiser leur cerveau. Cela donne l'occasion d'illustrer les 37 concepts-clés de la gestion mentale.

Par exemple pour un jeune, l'espace, « c'est un morceau de vide qui va se remplir. »

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20 mai 2016 5 20 /05 /mai /2016 10:03

Au-delà de la synthèse : les quatre paramètres

Pour comprendre quelque chose, cela nous aide de savoir ce que c'est et ce que cela n'est pas, de disposer d'exemples et de contre-exemples. C'est le stade de la thèse et de l'antithèse.
Nous pouvons rester sur une vision binaire, dichotomique.
Le piège est de croire qu'il y a les gentils d'un côté et les méchants de l'autre, le bien et le mal, la vérité et le mensonge. Cela nous apporte certes un réconfort psychologique (nous sommes toujours du bon côté et nos ennemis du mauvais), un critère de choix face à l'action (car il faut faire ou s'abstenir, mais pas tergiverser), mais nous prive d'une subtilité utile face aux situations de l'existence.

Nous pouvons alors franchir une étape décisive dans notre évolution : élaborer une synthèse entre la thèse et l'antithèse, réaliser que le monde ne se résume pas à "blanc" ou "noir" mais qu'il y a des nuances. Nous faisons dialoguer le "oui" de la thèse et le "non" de l'antithèse pour faire émerger un "peut-être" de la synthèse : nous établissons ce qui se nomme une relation dialectique.

La dialectique permet de faire exister ensemble ce qui semble contradictoire. C'est une innovation majeure dans la pensée humaine.

Mais nous pouvons prolonger cette trilogie thèse-antithèse-synthèse par une tétralogie, illustrée en gestion mentale par les quatre paramètres (tétralogie, du grec -logie : parole qui apporte une information, et tétra : quatre).

Pour arriver d'un désaccord premier entre deux personnes, l'une défendant une thèse et l'autre son contraire, l'antithèse, à un accord, nous pouvons utiliser la synthèse qui montre dans quelles circonstances (où, quand...) chacune des positions des protagonistes est valable. Nous pouvons même aller au-delà de la synthèse pour arriver aux quatre paramètres.

Nous pouvons alors montrer que chaque personne appuie sa façon de voir le sujet sur :

- du concret (paramètre 1), qui peut s'illustrer de trois façons différentes ;
- ou une convention (paramètre 2), qui peut s'illustrer de deux façons différentes ;
- ou une logique (paramètre 3), qui peut s'illustrer de dix façons différentes ;

- ou une opération élaborée (paramètre 4, métaphore, humour, lien personnel), qui peut s'illustrer de trois façons différentes.

Il devient alors plus facile d'atteindre une harmonie des différents points de vues lorsque l'on comprend que chacun correspond à un point de vue (P1, P2, P3, P4) visible d'une porte différente (P1, P2, P3, P4) ouverte sur le monde.

Ces quatre paramètres sont une étape supplémentaire dans le cheminement qui part de la dualité thèse-antithèse et qui arrive à la trilogie thèse-antithèse-synthèse. L'étape suivante est la découverte des cinq gestes mentaux de base qui apporte des subtilités supplémentaires.

Ceux qui résument la "gestion mentale" à la dualité visuel-auditif ne sont donc même pas aller jusqu'au stade de la synthèse (une compétence pourtant exigée au niveau lycée...), n'ont rien compris aux paramètres ou aux gestes. Mais il faut bien qu'ils s'occupent...

Frédéric Rava

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19 mai 2016 4 19 /05 /mai /2016 10:15

A seguito della richiesta di una stagista, ecco un chiarimento.
Per imparare qualcosa, come le lettere, possiamo usare la scala di comprensione. Questa scala ha quattro livelli fissi, e dobbiamo ricordare di salire e scendere i livelli (per permettere l'astrazione).
Per ogni lettera, possiamo diventare questa lettera, con il nostro corpo. Abbiamo allora un'opportunità per distinguere le lettere b, d, p, q. Per b e d, sono una della mia gamba che fa il tondo basso. Per p e q, sono uno del mio braccio che fa il tondo alto.
Durante la formazione, ho mostrato queste lettere davanti agli stagisti. Per dare a loro la possibilità di vedere ogni lettera.
Ma, se devo scrivere la lettera che incarni, che sia diventato, possa allora immaginare come gli stagisti mi vedono. Ho bisogno di cambiare il mio punto di vista: a volte, questo è chiamato "decentramento".
Il "decentramento" è la possibilità di passare da qui a li, da ora a un altro momento, da me (il mio corpo) a un altro.
Per il corpo, il "decentramento" è difficile. Per esempio, immaginiamo qualcuno in fronte a noi. Questa persona alza il braccio sinistro. Se vogliamo fare lo stesso movimento, alzariamo il nostro braccio destro. Sarà più facile se la persona fa il movimento davanti a noi e che il suo corpo è nella stessa direzione che il nostro.

Allora, possiamo proporre la stessa cosa per le lettere.
Non dobbiamo stare in fronte alle persone, ma voltare le spalle.
La lettere b diventa allora un corpo in piedi, ma con la gamba destra facendo il tondo basso.
È una possibilità.

Un'altra è che se facciamo la lettere in fronte, quando vogliamo scriverla, non dobbiamo girare ma solamente scivolare.

C'è anche un'altra via d'esplorazione che mi sembra più feconda, perché già esplorata con successo nella nostra storia, è di
essere una lettera di profilo.
È il modo usato per scrivere i geroglifici. Quasi tutti i geroglifici sono di profili.
In questo caso, quando io sia la lettere "b", io guardi il principio della frase (indicato da una lettera maiuscola). E io deva allora fare il tondo basso con una gamba indietro a me (cambiamo la gamba destra).
Quando io sia la lettere "d", io volti le spalle alla lettera maiuscola. e io faccia il tondo basso sempre indietro a me, con una gamba, ma l'altra (cambiamo la gamba sinistra).
Allo stesso modo, la lettere "p" volta le spalle mentre la lettere "q" guarda il principio.

Quale sono i geroglifici da fronte? Il verbo "essere, diventare, esistere" con lo scarabeo, il viso maschile con la barba dell'unità, la civetta che significa le cose personale (me, la mente, l'introspezione), l'occhio che significa l'unità perduta e ricostruita.
Quindi, molto poco cose... tutte legame alla nozione d'unità.

Che possiamo fare durante le nostre lezione?...
Possiamo proporre il livello corporale da fronte all'inizio perché e come uno spettacolo, e dopo proporre di essere di profilo. Dobbiamo proporre anche le tre posture: attore, spettatore, regista.

Che possiamo fare nel accompagnamento?...
1. Possiamo proporre il cambiamento tra la codifica alla prima persona e la codifica alla terza persona, come?
Possiamo già facilitare il cambiamento della nature delle evocazione, passando d'una natura visive a una natura sonoro.
Esempio: proporre di riprodurre il disegno creato per questo scopo, usato nel primo giorno della formazione.
2. Possiamo proporre il cambiamento del punto da vista durante il protocollo dei otto viaggi.
3. Nei dialoghi di gruppo, non solamente proporre di prendere i diversi camini che prendano gli altri allievi, ma anche di accompagnare una esplorazione di questi camini.

Lo scopo è sempre lo stesso: ripristinare la mobilità mentale alla persona.

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13 mai 2016 5 13 /05 /mai /2016 08:30

Mon enfant marche à l'affectif. Et si c'était quelque chose de mieux ?...

« Mon enfant marche à l'affect. Quand il a des profs qu'il aime bien / qui l'aiment bien, il n'y a aucune difficulté. » Suffirait-il d'aimer ses profs pour réussir à apprendre ?... Suffirait-il à être gentil avec ses élèves pour les voir réussir ?... Nous avons tous des raisons d'en douter.

Avec un peu d'expérience, nous nous rendons compte qu'il ne suffit pas d'aimer les gens pour faire leur bonheur. Sinon, la voie vers l'enfer ne serait pas pavée de bonnes intentions.

Avec un peu de connaissance, nous nous rendons compte également que si la composante affective existe en nous, elle n'est pas la seule...

Pourtant nous observons bien qu'un climat chaleureux est propice à l'apprentissage. Que de nombreux élèves progressent, parfois de façon remarquable, avec des enseignants accueillants, tandis que d'autres élèves, parfois les mêmes, régressent, de façon spectaculaire, avec d"autres enseignants, souvent qualifiés de "rigides, "froids", "tranchants"... Pourtant ces enseignants font leur travail : ils illustrent l'importance de la rigueur, des connaissances acquises, du par cœur... Mais, fait étrange, plus un enseignant préconise le par cœur, plus il risque d'apparaître comme un enseignant sans cœur...

D'aucuns pourraient dire que l'objectif du cours n'est pas d'être aimé de ses élèves ; ils ont raison. Être aimé de ses élèves n'est pas un effet recherché, c'est un effet induit, un bonus si vous préférez. C'est une conséquence annexe d'une pratique pédagogique, pas son but principal (qui demeure la réussite de tous les élèves, à savoir la possibilité de progresser en toute conscience).

Si nous restons au niveau des explications affectives, nous ne sortirons pas de ce fait : un élève travaillera davantage dans une matière où il aime son prof que dans une matière où il n'aime pas son prof. Alors cherchons ailleurs un éclaircissement, pour nous, au niveau cognitif.

Partons de notre expérience : spontanément, nous préférons ce que nous comprenons à ce que nous ne comprenons pas. Traduit en terme de gestion mentale, cela pourrait donner, j'aime mieux ce que j'arrive à évoquer que ce que je n'arrive pas à évoquer. J'apprécierai ainsi davantage un enseignant qui me permet d'évoquer qu'un enseignant qui ne me le permet pas. Ainsi, quand un parent dit : « Mon enfant aime ce prof. » cela pourrait se traduire par « Cet enseignant permet à mon enfant d'intérioriser ce qu'il doit savoir, cela lui permet de réussir ou de sentir qu'il progresse, en conséquence, il apprécie ce professeur. »

Dit comme ça, cela semble facile. Comme on connaît l'existence des images mentales visuelles et auditives depuis le milieu du XIXe siècle (oui, dix-neuvième siècle !), de très nombreux professeurs devraient réussir à aider les élèves à apprendre en leur donnant à voir et à entendre. Or, ils le font déjà. Et ça ne marche pas.

Aurait-on oublié quelque chose ?...
Peut-être la même chose que nous avons oublié dans Les profils pédagogiques, l'ouvrage fondateur de la "gestion mentale" publié en 1980 par Antoine de La Garanderie.
Quoi donc ?
La notion d'évocation ? Certes, cette notion fonde et caractérise cette discipline nouvelle, nommée "gestion mentale" par l'Éducation nationale. Mais elle prolonge et se distingue de la notion "d'image mentale", avec laquelle elle fut confondue : on redonna ainsi aux élèves du visuel et de l'auditif avec le même constat que celui de la fin du dix-neuvième, cela ne marche pas.
Alors quoi ?
La notion de paramètres. En formation, j'appelle aussi les paramètres des portes, des palais, des pattes, des ports... selon l'usage recherché. La Garanderie montre l'existence de quatre paramètres, notés P1, P2, P3, P4.
Ce sont les quatre références de base que nous pouvons donner à toute pensée. Une pensée peut relever du concret (P1), d'une convention (P2), d'opérations complexes comme la logique (P3), d'opérations élaborées comme les liens personnels, la métaphore, l'humour (P4).

Pour apprendre, nous avons besoin de ces quatre paramètres.
Lorsqu'un enseignant, ou n'importe quelle personne, nous permet de penser en utilisant ces quatre paramètres, nous pouvons tout faire, et cela nous donne un sentiment de gratitude envers cette personne.

Un "prof que j'aime bien" me permet en tant qu'élève de :
1. penser à des choses concrètes, des personnes, des choses, des situations de la vie ;
2. penser à des choses conventionnelles comme des définitions, des mots, des nombres ;
3. faire des opérations complexes avec ma pensée ou mon corps : de la logique, des relations de cause à effet, des relations d'appartenance, des comparaisons logiques, analogiques, étymologique... ;
4. faire des opérations élaborées comme des liens personnels (prolongements, détournements, agencement...), des métaphores, de l'humour...

Comme je peux utiliser n'importe quel domaine de ma pensée voire tous, je peux progresser quelle que soit ma façon de faire... Du coup, j'aime ce prof ! Ou il m'aime bien.

Si par contre dans un cours je ne peux que faire du par cœur, je suis obligé de n'utiliser que du P2, quelque chose de conventionnel, qui privé de sens devient arbitraire. Je me coupe des trois autres palais de la pensée (P1, P3, P4).

Quand je peux utiliser chacune des quatre portes, je peux être attentif en P1, en P2, en P3, en P4... donc une puissance d'attention quadruplée ! Je peux mémoriser en P1, en P2, en P3, en P4... donc mémoriser quatre fois plus ! Je peux comprendre en P1, en P2, en P3, en P4... donc comprendre quatre fois mieux ! Je peux réfléchir en P1, en P2, en P3, en P4... donc réfléchir de façon quatre fois plus utile ! Je peux imaginer en P1, en P2, en P3, en P4... donc imaginer de façon quatre fois plus créative !...

Et cela, ce n'est que la façon de base... car je montre en formation comment rediviser les paramètres en deux ce qui donne 8 possibilités, et aussi encore d'une autre façon qui aboutit à 18 possibilités... De quoi rendre l'enseignement tellement attrayant... D'où l'affect décrit par les parents...

À quoi sert ce détour par les paramètres ?...
Si nous restons sur l'explication affective qu'un élève travaille parce qu'il aime son prof, pour améliorer l'enseignement, cela rend les choses difficiles ou infaisables.
Si nous cherchons au niveau cognitif, nous pouvons trouver, comme nous venons d'essayer de le montrer, que lorsqu'un professeur permet à l'élève de penser librement, le plaisir d'apprendre est présent. Et comment peut-il le faire ? En utilisant, par exemple, les quatre portes de la pensée (par exemple car il y a encore d'autres possibilités de base avec l'objectif, les deux présentations, les trois postures, les cinq gestes, les six modes d'expression et les sept niveaux de l'échelle de compréhension). La différence avec l'explication affective, c'est que nous pouvons présenter ou travailler un cours avec ces quatre portes. L'expérience est donc reproductible, pour la plus grande joie des élèves, de leurs parents et des enseignants.

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En résumé, si nous observons ce qu'est un enseignant apprécié de ses élèves, nous trouvons très souvent une personne qui permet aux apprenants d'évoquer dans n'importe lequel des quatre paramètres ou portes de la pensée (concret, conventionnel, opérations complexes, opérations élaborées). Cette liberté de pensée nourrit le plaisir d'apprendre. En ne s'adressant qu'à une seule porte sur quatre, très souvent P2, le conventionnel, le par cœur ou les définitions, nous coupons les élèves d'un accès au savoir. C'est dommage pour eux et pour la société entière, à savoir nous tous. En utilisant les quatre portes de la pensée, sachons retrouver les quatre prospérités : celle du concret (P1), de la convention (P2), de la logique (P3) et de l'humour (P4) !

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4 mai 2016 3 04 /05 /mai /2016 11:00

À en croire certains, il existerait des opposants. Des êtres singuliers dont le malin plaisir serait de nous contredire. Comme nous ne pouvons pas excommunier en gestion mentale (excommunier : expulser d'une communauté de fidèles et condamner à l'enfer), tout au plus jeter un anathème (anathème : acte de réprobation par lequel on exclut une personne après l'avoir soumise à une très grande honte publique), que nous ne pouvons envoyer la personne au bûcher qu'en évocation ou tout au plus la vouer aux gémonies (vouer aux gémonies : accabler d'outrages), que pouvons-nous donc décemment faire ?...

Décemment, car l'idéal d'accueil de la gestion mentale nous oblige à reconnaître différentes façon de penser, voire pire, d'être.

Alors, avec notre superbe de professeur, de formateur, de praticien, nous pouvons jeter un mot, un seul mot : "opposant". Nous pouvons être plus sournois en enfermant subrepticement la personne dans un état "vous êtes opposant". Qui oserait contredire la parole de l'expert que nous sommes ?...

De la même façon qu'un égoïste est quelqu'un qui ne pense pas à nous, un opposant est quelqu'un qui ne pense pas comme nous (non mais franchement, quel culot ! quelle présomption ! quelle infatuation !).

Les arguments en faveur d'une telle vision (l'existence des opposants) sont simples : dans un (échange de) groupe, il y a toujours quelqu'un qui n'est pas d'accord...

Cela fait frémir... la gestion mentale comme outil de formatage de masse...

Comment maintenir notre liberté face à de tels mythes ? Comment montrer qu'il est naturel, voire même souhaitable, d'avoir des idées différentes sans pour autant subir l’opprobre (la désapprobation, l'humiliation) de nos maîtres, professeurs ou autres experts ?...

D'une part, premier point, l'objectif du dialogue utilisé en gestion mentale : faire, agir, et pour ce faire, trouver une façon adaptée à chacun. Ce que la société, l'école, la vie nous demande, c'est d'être acteur, auteur, de faire ce qui doit être fait (le travail scolaire par exemple). Ce que montrent les travaux d'Antoine de La Garanderie, c'est que pour faire quoi que ce soit, il existe une multiplicité de chemins possibles. Peu importe le chemin, mental, emprunté, l'essentiel est que l'objectif soit accompli (et cela est d'autant plus facile lorsque pour respecter cet objectif nous respectons nos propres besoins cognitifs). Dès le premier jour de formation, telle que je l'anime, je montre que pour réaliser un dessin très identique à celui de son voisin, nous avons chacun fait différemment intérieurement.
Il ne s'agira pas de penser de la même façon, mais d'arriver à faire la même chose, c'est-à-dire à faire ce qui est demandé, en dépit de notre diversité.
Donc, que certains ne soient pas d'accord sur le chemin mental emprunté, ou sur la description de ces chemins mentaux, qu'importe, il s'agit d'accomplir une tâche. Pas d'opposant à l'horizon.

Mais alors où ?... Dans un brain-storming (une recherche d'idées, une démarche heuristique) ?... S'il s'agissait de rechercher des idées pour établir un travail de groupe, alors là, au contraire, des personnes qui ne seraient pas d'accord sont une grande opportunité pour trouver d'autres pistes, explorer des alternatives, exposer des changements possibles. Là, nous abandonnons étrangement le terme "d'opposant" pour adopter celui de "créatif", terme plus laudateur (élogieux, positif, flatteur). Mais bon, n'exagérons pas, si cet opposant reprend du poil de la bête, il sera toujours temps de changer ce "créatif" en "original", voire pire, en "excentrique". Suivre une voie originale est risquée, mais poursuivre dans l'excentricité est téméraire... Pas d'opposant ici : des créatifs, avec lesquels on prendra si besoin de la distance avec la dénomination "original" ou davantage encore avec le mot "d'excentrique".

Mais alors où sont les opposants ?... En vie de groupe ?... S'il s'agissait de définir des objectifs d'une vie en commun, comme des objectifs politiques, alors là, c'est pire pour ceux qui croient en l'existence des "opposants", car ces derniers deviennent absolument nécessaires dans une démocratie ! Mais ceux qui croient en l'existence des "opposants" sont-ils bien à l'aise avec l'idée même de démocratie ?...

En résumé, premier point, pourquoi parler d'opposant quand il s'agit de réaliser la même chose, ou de trouver des idées (différentes par nature de celles déjà existantes) ou de définir des objectifs communs ? Le terme d'opposant s'oppose ici à la diversité cognitive. Il serait plus honnête de parler de ceux qui sont d'accord avec nous et ceux qui ne le sont pas, sans les enfermer dans une étiquette réductrice.

D'autre part, second point, un geste mental étant analogue, semblable, à un geste physique, il contient en lui-même un frein et un accélérateur. Pour exécuter un geste physique, il y a des muscles qui vont dans le sens de ce geste, et d'autres qui freinent l'exécution de ce geste pour lui donner la précision souhaitée. Autrement nous ne pourrions pas marcher à petit pas mais toujours à vive allure. Nous ne pourrions pas caresser mais seulement donner des coups...
C'est à cette vision sommaire, qui se réduit en somme à un échange de coups, que nous invitent ceux qui croient en l'existence "d'opposants". Il y aurait la thèse, et l'antithèse n'aurait pas droit de cité, ni d'existence. L'antithèse serait la marque des "opposants". Quant à la synthèse, n'y pensons même pas. Sans doute une volonté "d'opposants" dont l'ardeur aurait faibli (et, on le sait, Dieu vomit les tièdes, donc, soyons francs, ce sont des opposants, point).
Cette vision primaire rejette donc la réalité de chaque échange : une polarisation entre thèse et antithèse, allant parfois jusqu'à une relation dialectique avec la synthèse.

En résumé, second point, pourquoi parler d'opposant quand le processus naturel de tout échange est de faire apparaître thèse et antithèse ? Il serait intellectuellement douteux d'affirmer que certains se complairaient dans l'antithèse de façon pathologique. C'est pourtant ce qu'affirment ceux qui croient en l'existence des "opposants".

En clair, les opposants, ça n'existe pas.

Et attention. Si vous n'êtes pas d'accord avec moi, c'est que vous en êtes un !

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15 avril 2016 5 15 /04 /avril /2016 10:00

Pourquoi ce terme de "piloter" pour un de nos stages les plus prestigieux ? Voici quelques raisons. Pour les comprendre, mettons-nous à la place de nos stagiaires, plein d'interrogations.

A. Au niveau des évocations
Je veux réussir cet exercice. Mais il me faut des évocations. Je ne me suis pas donné l'habitude de les avoir... d'où la nécessité d'un entraînement.

B. Au niveau du corps
Je veux réussir cette tâche. Mais il me faut cette souplesse, ce tonus, cette endurance. Je ne me suis pas donné l'habitude de les avoir... d'où la nécessité d'un entraînement.

C. Au niveau des émotions
Je veux réussir cette relation. Mais je suis submergé par mes émotions. Il me faut les connaître. Je ne me suis pas donné l'habitude de les identifier... d'où la nécessité d'un entraînement.

Tout cela nécessite un travail supervisé, une discipline.

Cela semble paradoxal : je me force pour être moi.

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14 mars 2016 1 14 /03 /mars /2016 17:32

Compte-rendu de la conférence de Frédéric Rava-Reny faite à Toulouse en décembre 2015

Marcel Proust nous éclaire sur la finalité de l'apprentissage avec sa métaphore du petit chardonneret, qui fait exactement ce que font ses parents et leurs parents avant lui. Par contraste, ce que nous transmettons à un enfant sont des acquis à maintenir et à prolonger ou enrichir.

Pourquoi maintenir et prolonger ?
C'est que la vie nous invite à cela. Comme tout être vivant, pour rester en vie, nous devons à la fois rester nous-même et nous adapter au changement. Claude Bernard a nommé cela "homéostasie", du grec homéo, même, et stasie, rester (comme dans statique ou statue).

Pour qu'une société demeure vivante, c'est la même chose, elle doit comporter des routiniers et des créatifs. Les routiniers maintiennent la structure sociale, les créatifs la prolongent et lui permet de s'adapter aux changements.

Il y a un frein et un accélérateur.

C'est pour cette raison que, comme le formulait Winston Churchill, la démocratie est le moins pire de tous les systèmes. Car il y a une coexistence entre gouvernement et opposition. Cela évite les erreurs dramatiques comme en Chine où tout opposant est assassiné, exécuté, torturé ou envoyé en camp.

Pour nous, c'est la même chose. Lorsque nous exécutons un geste, il y a les muscles agonistes qui vont dans le sens du geste, et les muscles antagonistes qui en freinant apportent la précision du geste.

Et dans les cinq gestes mentaux de base de l'apprentissage, décrits par Antoine de La Garanderie, c'est la même chose. À part l'attention qui occupe une place centrale, il y a d'un côté les gestes de mémorisation et de compréhension qui permettent de stocker des connaissances, et de l'autre les gestes d'imagination et de réflexion qui permettent de se servir de ces connaissances. L'école nous permet de mémoriser et de comprendre un certain nombre de connaissances, dont nous nous servirons soit à l'identique soit en les adaptant dans la vie, professionnelle, personnelle ou familiale.

Il ne s'agira donc pas de mettre l'imagination au service de l'apprentissage, sauf à viser une société routinière inadaptée à notre époque, mais bien de mettre l'apprentissage au service de l'imagination. L'avenir est ouvert.

Quand j'ai créé, par exemple, l'échelle de compréhension, dans un premier temps, je pouvais croire que l'élaboration de dessin, la manipulation d'objets, le passage par le corps, étaient des moyens de mettre l'imagination au service de l'apprentissage. Mais il s'agit d'exactement le contraire. La vie est loin des écrits et des paroles des salles de classe. La vie est peuplée de personnes en chair et en os (niveau corps), de choses (niveau objet) et nous bombarde d'images, publicitaires ou non (niveau dessin). Savoir donc monter et descendre l'échelle de compréhension, c'est non seulement apprendre en créant, mais en apprenant à créer, se préparer à vivre pleinement.

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9 mars 2016 3 09 /03 /mars /2016 17:56

Corso di formazione in Pedagogia della Gestione Mentale

presso il Multicentro Educativo MEMO, Viale J. Barozzi 172 Modena

a cura di Frédéric Rava

Frédéric Rava è uno dei più accreditati eredi di A. de La Garanderie, l’ideatore della Pedagogia della Gestione Mentale. http://gestionmentale.org/

Il corso è rivolto a educatori e pedagogisti e a tutti gli insegnanti di ogni ordine e grado di scuola, a partire dalla scuola dell’infanzia.
N° dei partecipanti massimo 24.
Si svolge nel periodo compreso tra Aprile ed Ottobre 2016.
Traduzione in lingua italiana.

15 Aprile ore 15-19

16 Aprile ore 9-12.30, 15-18.00

9 Maggio ore 15-19

10 Maggio 9-12.30, 15-18.00

27 Maggio ore 15-19

28 Maggio 9-12.30, 15-18.00

9 Settembre 15-19

10 Settembre 9-12.30, 15-18.00

Programma

15/04: Sollecitare l'attenzione degli alunni. Animare la classe con la pedagogia dei gesti mentali.

16/04: Sostenere l’attenzione. Sviluppare la memorizzazione. Stabilizzare il pensiero.

09/05: Approfondire la comprensione dello studente. Costanti pedagogiche.

10/05: Liberare l'immaginazione. Rendere lo studente attore del suo apprendimento.

27/05: Riflettere più efficacemente. Inventare o scoprire per imparare.

28/05: Comprendere attraverso lo spazio e il tempo.

09/09: Ripresa dei concetti e del lessico fondamentali della Gestione Mentale
10/09: Applicazione pratiche della grammatica e della matematica. Problematiche specifiche dell'apprendimento della lettura, della scrittura, del calcolo, della disattenzione e del movimento incontrollato.

La quota di iscrizione è di 200 euro per il corso completo

Verrà rilasciato l’attestato di formazione dall’IFeP francese e dal MCE. Il corso è riconosciuto come corso di aggiornamento essendo MCE ente accreditato per la formazione e consente l’utilizzo del Bonus di 500 euro concesso ai docenti per formazione ed aggiornamento.

Per informazioni e iscrizione al corso, contattare MCE – Movimento di Cooperazione Educativa gruppo di Modena memi.campana@gmail.com, ermanno.tarracchini@gmail.com o telefonare al 347.2625290.

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25 février 2016 4 25 /02 /février /2016 06:52

Pour répondre aux demandes des stagiaires d'une formation plus pratique et plus rapide que celles existant déjà, j'ai élaboré il y a des années la formation "Découvrir sa gestion mentale". Sur deux jours, chaque stagiaire explore comment être attentif, mémoriser et comprendre, et comment il peut renouer avec sa créativité avec des moyens simples accessibles à tous.

Les activités proposées permettent notamment de découvrir :

  • comment soutenir son niveau d'attention et de concentration,
  • ce que veulent dire les termes de "visuel" et de "auditif",
  • comment ils peuvent s'appliquer à chacun de nous,
  • comment nous pouvons éventuellement mettre du son dans nos images, ou ajouter des images à nos discours intérieurs,
  • si nous mémorisons de la même façon par les yeux ou les oreilles,
  • notre façon efficace de mémoriser,
  • une façon spontanée de comprendre,
  • pourquoi il est difficile d'apprendre et comment rendre cela plus facile.

Les deux jours de formation permettent aussi pour un coût raisonnable (100 euros) d'avoir une idée de ce que propose la gestion mentale, sans avoir besoin de faire une formation plus longue (et beaucoup plus onéreuse).

Ces deux jours peuvent se poursuivre par la formation "Connaître les bases de la pensée en mouvement"©, qui apporte avec la théorie un éclairage plus complet.

La formation de formateurs (mise en place depuis Bordeaux en 2014) permet aux futurs formateurs d'animer ces deux jours de formation.

Les prochaines formations "Découvrir sa gestion mentale" auront lieu

- à Bordeaux les 13 et 20 mars prochains ;

- en Émilie-Romagne les 15 et 16 avril prochains.

L'association IFeP les organise aussi sur demande partout en France, Belgique, Suisse et Italie, en français, anglais et italien.

Pour nous contacter : 06 05 29 43 05

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  • : La gestion mentale dans tous ses états : être attentif, mémoriser, comprendre, réfléchir, imaginer n'auront plus de secrets
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