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24 janvier 2021 7 24 /01 /janvier /2021 09:00

Que répondre à la jeune Vita, 20 ans, déjà brillante pianiste mais qui veut s'améliorer pour arriver à bien jouer au piano ? Voici ma réponse, en trois parties.


Chère Vita,

Puisque tu m'as demandé à plusieurs reprises comment tu pouvais améliorer ton jeu au piano, la question doit être importante à tes yeux. Aussi j'y réponds, malgré le risque qu'elle te déplaise. Il est toujours délicat d'énoncer des vérités que nos interlocuteurs ne sont pas prêts à entendre. Mais j'imagine ta question sincère et je préfère prendre le risque de te voir progresser que celui de voir par mon silence flétrir ton talent, car tu en as.

Bien sûr, je ne te parlerai pas de la régularité de la pratique. Je croyais la citation de Paderewski, pianiste renommé et accessoirement premier chef de gouvernement de la Pologne ressuscitée, mais elle est de Vladimir Horowitz1 : « Si je ne joue pas du piano un jour, je ressens la différence. Si je ne joue pas du piano pendant deux jours, mes critiques le remarquent. Si je ne joue pas du piano pendant trois jours, mon public entend la différence. ». Je pars donc de l'idée que cela, tu le sais déjà. Et tu as la force de caractère pour t'astreindre à pratiquer chaque jour.

Mais quelque chose t'échappe. Aussi je te parlerai des subtilités qui font la différence, qui permettent de passer du niveau d'un bon joueur à celui d'un artiste.

Je te parlerai donc de l'équivalent de la pratique de l'annulaire, cette pratique  de la pratique des cinq doigts qui permet de libérer l'esprit et le rendre disponible pour la suite. La pratique de l'annulaire en sport, c'est l'étirement : après avoir travaillé, on s'étire afin de rendre le corps disponible pour l'activité suivante. La pratique de l'annulaire dans le domaine scolaire, c'est, une fois l'exercice terminé, de le refaire de tête avec l'énoncé sous les yeux.

Mais dans la vie quotidienne, qu'est-ce que la pratique de l'annulaire ?

En informatique, cela consiste à fermer les programmes ou les applications une fois que nous avons fini. Cela libère la mémoire et la puissance de calcul de l'ordinateur.

Dans la vie quotidienne, cela consiste tout simplement à ranger une fois l'activité terminée, ou, puisque ranger fait partie de l'activité, nous devrions dire, une fois le cœur de l'activité terminé, nous l'achevons par le rangement.

Lorsque nous faisons quelque chose et que nous ne rangeons pas derrière nous, une partie de nous sait très bien que nous n'avons pas achevé la tâche. Cela trouble notre esprit et contracte nos muscles. Évidemment nous n'avons pas envie de ranger : c'est de l'infantilisme. Nous voudrions être comme des enfants, ne pas assumer la conséquence de nos actes, mais ce temps est révolu. Et tant mieux car nous n'avons plus les parents sur le dos ! Certes, ils rangeaient derrière nous sans que nous nous en rendions compte, mais nous n'étions pas libres ! Le travail est le prix à payer pour être libre.

Aussi, quand je vois que tu excelles en pâtisserie, cela me réjouit doublement. D'une part, très égoïstement, je peux apprécier tes talents culinaires lorsqu'à l'occasion tu me fais partager tes créations. D'autre part, développer le goût, le toucher et l'odorat est très important pour accroître les qualités artistiques. Un artiste sans goût, sans tact et sans odeur... c'est un ordinateur ! Alors continue la pâtisserie.

Mais voici ce que j'ai observé : tu ne nettoies pas derrière toi. Tu laisses traîner les plats utilisés. C'est une erreur.

D'une part, les pâtissiers te diraient que c'est un de leur secret de nettoyer derrière eux. Pourquoi ? Parce que cela permet d'avoir des indices subtils sur la pâte. Est-ce qu'elle accroche quand tu laves les plats, se dilue-t-elle facilement ou au contraire se raidit-elle trop vite au froid ? Ton cerveau à l'affût relève à ton insu tout une série d'indices subtils qui amélioreront ta facture (facture : façon de faire) de gâteau. Et une fois que le gâteau est cuit, lorsque tu laves le plat, cela permet de voir si cela a trop cuit, si ça accroche, et comment. Sans parler de bien nettoyer le plat afin de le réutiliser impeccablement la prochaine fois.

D'autre part, en ne nettoyant pas derrière toi, tu laisses ton esprit indisponible. Soit tu oublies de nettoyer par une négligence coupable à ton âge : tu n'as pas compris que tout nécessite un effort, la pâtisserie comme le jeu musical. Soit tu fais exprès de ne pas nettoyer pour exercer soit une vengeance envers des membres de ta famille, soit une tyrannie domestique. Je t'invite alors à trouver d'autres moyens. Et puis tu n'es pas encore une diva pour faire des caprices de diva. Une diva a énormément travaillé : elle peut faire des caprices auxquels on cède car on apprécie par ailleurs l'excellence de son travail. Pour l'instant, tu n'en es pas là.

Si tu développes l'habitude de nettoyer, et ranger, derrière toi, tu développeras également une disponibilité d'esprit qui libérera ton expression artistique. Tu sais très bien qu'il faut nettoyer et ranger, aussi une part de ton énergie s'apprête à le faire. Mais, pour de mauvaises raisons, tu décides de ne pas le faire. Une autre partie de ton énergie sert alors à hurler contre la partie de toi qui veux nettoyer et ranger. À ce moment-là, une troisième partie de ton énergie arrive pour demander aux deux protagonistes de faire un peu moins de bruit car on ne s'entend plus penser !

Conclusion : nous dépensons trois fois plus d'énergie à ne pas faire que faire ce que nous avons à faire.

Et puisqu'il y a une contrariété, à cause de cette lutte interne entre faire et ne pas faire, en plus de la demande de silence, cela contracte les muscles. Le jeu musical en subit les conséquences inévitablement.

En résumé, tu veux t'améliorer au piano ?… Fais la vaisselle !

(FIN DE LA PREMIÈRE PARTIE)

1If I don't play the piano for one day I feel it myself... on the second day the critics will notice it... and on the third day the audience will hear it.
Vladimir Horowitz (1903 – 1989)

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16 octobre 2016 7 16 /10 /octobre /2016 07:00

Respecter les règles, quand on est créatif, c'est compliqué. Pourquoi ? Parce que créer, c'est créer du neuf, et pour cela il faut briser le vieux que représente les règles.
Pas forcément en les détournant, mais au moins en les prolongeant ou en les combinant avec d'autres éléments.
Mais rester dans les clous, quelle plaie !
Alors comment peut-on faciliter l'assimilation des règles, nécessaires à toute vie en groupe ?
Une façon de procéder est de faire jouer la créativité.
Comment ? En proposant de découvrir ou d'inventer les raisons de la loi.
Par exemple, en posant la question :
« D'après toi, pourquoi a-t-on fait cette règle ? »
ou
« D'après toi, quelle situation a bien pu nous obliger à adopter ce règlement ? »
Nous pouvons aussi faire jouer le détournement :
« D'après toi, que se passerait-il si on ne respectait pas cette loi ? »
Un point essentiel est de demander à l'autre son point de vue par cette formulation :
« D'après toi... »
afin de ne pas laisser la loi comme étrangère, de la familiariser en trouvant des situations à créer avec.

 

Pour ceux qui veulent avoir un éclairage technique...
Le geste d'imagination brise la règle, du P2, pour créer du neuf, du P4, tandis que le geste de réflexion la respecte en s'appuyant sur du P2. Ces deux gestes sont antagonistes, d'où la difficulté des personnes qui affectionnent l'imagination à suivre lois et règlements (P2). Au lieu de laisser ces deux gestes s'affronter, nous pouvons les faire travailler ensemble afin de forger une loi (P2) éclairée par les lueurs de la créativité. Nous allons utiliser :
- l'une ou les deux modalités de l'imagination : la découverte, modalité réceptive, ou l'invention, modalité active ;
- la thèse du P4, l'antithèse du P4 et/ou la synthèse du P4 ;
- la technique du dialogue pédagogique avec l'invite « D'après toi... »

 

Pour ceux qui veulent savoir quand ces notions sont traités en formation
Les deux modalités de l'imagination sont vus dans les formations suivantes : « Connaître les gestes mentaux de base » (GM5), « Animer la classe en gestion mentale »(ANI) ;
Les trois aspects du P4 sont vus : dans les mêmes formations que précédemment pour les nouvelles sessions, et pour les anciens stagiaires dans les journées d'harmonisation (HAR), « Pratiquer le dialogue » (PRA)...
La technique du dialogue pédagogique est vu pour les parents dans la formation « Accompagner les devoirs » (ACC), pour les enseignants dans « Animer la classe » (ANI), pour tous dans « Animer les dialogue pédagogique » (ADP).

 

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4 mai 2016 3 04 /05 /mai /2016 11:00

À en croire certains, il existerait des opposants. Des êtres singuliers dont le malin plaisir serait de nous contredire. Comme nous ne pouvons pas excommunier en gestion mentale (excommunier : expulser d'une communauté de fidèles et condamner à l'enfer), tout au plus jeter un anathème (anathème : acte de réprobation par lequel on exclut une personne après l'avoir soumise à une très grande honte publique), que nous ne pouvons envoyer la personne au bûcher qu'en évocation ou tout au plus la vouer aux gémonies (vouer aux gémonies : accabler d'outrages), que pouvons-nous donc décemment faire ?...

Décemment, car l'idéal d'accueil de la gestion mentale nous oblige à reconnaître différentes façon de penser, voire pire, d'être.

Alors, avec notre superbe de professeur, de formateur, de praticien, nous pouvons jeter un mot, un seul mot : "opposant". Nous pouvons être plus sournois en enfermant subrepticement la personne dans un état "vous êtes opposant". Qui oserait contredire la parole de l'expert que nous sommes ?...

De la même façon qu'un égoïste est quelqu'un qui ne pense pas à nous, un opposant est quelqu'un qui ne pense pas comme nous (non mais franchement, quel culot ! quelle présomption ! quelle infatuation !).

Les arguments en faveur d'une telle vision (l'existence des opposants) sont simples : dans un (échange de) groupe, il y a toujours quelqu'un qui n'est pas d'accord...

Cela fait frémir... la gestion mentale comme outil de formatage de masse...

Comment maintenir notre liberté face à de tels mythes ? Comment montrer qu'il est naturel, voire même souhaitable, d'avoir des idées différentes sans pour autant subir l’opprobre (la désapprobation, l'humiliation) de nos maîtres, professeurs ou autres experts ?...

D'une part, premier point, l'objectif du dialogue utilisé en gestion mentale : faire, agir, et pour ce faire, trouver une façon adaptée à chacun. Ce que la société, l'école, la vie nous demande, c'est d'être acteur, auteur, de faire ce qui doit être fait (le travail scolaire par exemple). Ce que montrent les travaux d'Antoine de La Garanderie, c'est que pour faire quoi que ce soit, il existe une multiplicité de chemins possibles. Peu importe le chemin, mental, emprunté, l'essentiel est que l'objectif soit accompli (et cela est d'autant plus facile lorsque pour respecter cet objectif nous respectons nos propres besoins cognitifs). Dès le premier jour de formation, telle que je l'anime, je montre que pour réaliser un dessin très identique à celui de son voisin, nous avons chacun fait différemment intérieurement.
Il ne s'agira pas de penser de la même façon, mais d'arriver à faire la même chose, c'est-à-dire à faire ce qui est demandé, en dépit de notre diversité.
Donc, que certains ne soient pas d'accord sur le chemin mental emprunté, ou sur la description de ces chemins mentaux, qu'importe, il s'agit d'accomplir une tâche. Pas d'opposant à l'horizon.

Mais alors où ?... Dans un brain-storming (une recherche d'idées, une démarche heuristique) ?... S'il s'agissait de rechercher des idées pour établir un travail de groupe, alors là, au contraire, des personnes qui ne seraient pas d'accord sont une grande opportunité pour trouver d'autres pistes, explorer des alternatives, exposer des changements possibles. Là, nous abandonnons étrangement le terme "d'opposant" pour adopter celui de "créatif", terme plus laudateur (élogieux, positif, flatteur). Mais bon, n'exagérons pas, si cet opposant reprend du poil de la bête, il sera toujours temps de changer ce "créatif" en "original", voire pire, en "excentrique". Suivre une voie originale est risquée, mais poursuivre dans l'excentricité est téméraire... Pas d'opposant ici : des créatifs, avec lesquels on prendra si besoin de la distance avec la dénomination "original" ou davantage encore avec le mot "d'excentrique".

Mais alors où sont les opposants ?... En vie de groupe ?... S'il s'agissait de définir des objectifs d'une vie en commun, comme des objectifs politiques, alors là, c'est pire pour ceux qui croient en l'existence des "opposants", car ces derniers deviennent absolument nécessaires dans une démocratie ! Mais ceux qui croient en l'existence des "opposants" sont-ils bien à l'aise avec l'idée même de démocratie ?...

En résumé, premier point, pourquoi parler d'opposant quand il s'agit de réaliser la même chose, ou de trouver des idées (différentes par nature de celles déjà existantes) ou de définir des objectifs communs ? Le terme d'opposant s'oppose ici à la diversité cognitive. Il serait plus honnête de parler de ceux qui sont d'accord avec nous et ceux qui ne le sont pas, sans les enfermer dans une étiquette réductrice.

D'autre part, second point, un geste mental étant analogue, semblable, à un geste physique, il contient en lui-même un frein et un accélérateur. Pour exécuter un geste physique, il y a des muscles qui vont dans le sens de ce geste, et d'autres qui freinent l'exécution de ce geste pour lui donner la précision souhaitée. Autrement nous ne pourrions pas marcher à petit pas mais toujours à vive allure. Nous ne pourrions pas caresser mais seulement donner des coups...
C'est à cette vision sommaire, qui se réduit en somme à un échange de coups, que nous invitent ceux qui croient en l'existence "d'opposants". Il y aurait la thèse, et l'antithèse n'aurait pas droit de cité, ni d'existence. L'antithèse serait la marque des "opposants". Quant à la synthèse, n'y pensons même pas. Sans doute une volonté "d'opposants" dont l'ardeur aurait faibli (et, on le sait, Dieu vomit les tièdes, donc, soyons francs, ce sont des opposants, point).
Cette vision primaire rejette donc la réalité de chaque échange : une polarisation entre thèse et antithèse, allant parfois jusqu'à une relation dialectique avec la synthèse.

En résumé, second point, pourquoi parler d'opposant quand le processus naturel de tout échange est de faire apparaître thèse et antithèse ? Il serait intellectuellement douteux d'affirmer que certains se complairaient dans l'antithèse de façon pathologique. C'est pourtant ce qu'affirment ceux qui croient en l'existence des "opposants".

En clair, les opposants, ça n'existe pas.

Et attention. Si vous n'êtes pas d'accord avec moi, c'est que vous en êtes un !

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14 mars 2016 1 14 /03 /mars /2016 17:32

Compte-rendu de la conférence de Frédéric Rava-Reny faite à Toulouse en décembre 2015

Marcel Proust nous éclaire sur la finalité de l'apprentissage avec sa métaphore du petit chardonneret, qui fait exactement ce que font ses parents et leurs parents avant lui. Par contraste, ce que nous transmettons à un enfant sont des acquis à maintenir et à prolonger ou enrichir.

Pourquoi maintenir et prolonger ?
C'est que la vie nous invite à cela. Comme tout être vivant, pour rester en vie, nous devons à la fois rester nous-même et nous adapter au changement. Claude Bernard a nommé cela "homéostasie", du grec homéo, même, et stasie, rester (comme dans statique ou statue).

Pour qu'une société demeure vivante, c'est la même chose, elle doit comporter des routiniers et des créatifs. Les routiniers maintiennent la structure sociale, les créatifs la prolongent et lui permet de s'adapter aux changements.

Il y a un frein et un accélérateur.

C'est pour cette raison que, comme le formulait Winston Churchill, la démocratie est le moins pire de tous les systèmes. Car il y a une coexistence entre gouvernement et opposition. Cela évite les erreurs dramatiques comme en Chine où tout opposant est assassiné, exécuté, torturé ou envoyé en camp.

Pour nous, c'est la même chose. Lorsque nous exécutons un geste, il y a les muscles agonistes qui vont dans le sens du geste, et les muscles antagonistes qui en freinant apportent la précision du geste.

Et dans les cinq gestes mentaux de base de l'apprentissage, décrits par Antoine de La Garanderie, c'est la même chose. À part l'attention qui occupe une place centrale, il y a d'un côté les gestes de mémorisation et de compréhension qui permettent de stocker des connaissances, et de l'autre les gestes d'imagination et de réflexion qui permettent de se servir de ces connaissances. L'école nous permet de mémoriser et de comprendre un certain nombre de connaissances, dont nous nous servirons soit à l'identique soit en les adaptant dans la vie, professionnelle, personnelle ou familiale.

Il ne s'agira donc pas de mettre l'imagination au service de l'apprentissage, sauf à viser une société routinière inadaptée à notre époque, mais bien de mettre l'apprentissage au service de l'imagination. L'avenir est ouvert.

Quand j'ai créé, par exemple, l'échelle de compréhension, dans un premier temps, je pouvais croire que l'élaboration de dessin, la manipulation d'objets, le passage par le corps, étaient des moyens de mettre l'imagination au service de l'apprentissage. Mais il s'agit d'exactement le contraire. La vie est loin des écrits et des paroles des salles de classe. La vie est peuplée de personnes en chair et en os (niveau corps), de choses (niveau objet) et nous bombarde d'images, publicitaires ou non (niveau dessin). Savoir donc monter et descendre l'échelle de compréhension, c'est non seulement apprendre en créant, mais en apprenant à créer, se préparer à vivre pleinement.

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25 février 2016 4 25 /02 /février /2016 06:52

Pour répondre aux demandes des stagiaires d'une formation plus pratique et plus rapide que celles existant déjà, j'ai élaboré il y a des années la formation "Découvrir sa gestion mentale". Sur deux jours, chaque stagiaire explore comment être attentif, mémoriser et comprendre, et comment il peut renouer avec sa créativité avec des moyens simples accessibles à tous.

Les activités proposées permettent notamment de découvrir :

  • comment soutenir son niveau d'attention et de concentration,
  • ce que veulent dire les termes de "visuel" et de "auditif",
  • comment ils peuvent s'appliquer à chacun de nous,
  • comment nous pouvons éventuellement mettre du son dans nos images, ou ajouter des images à nos discours intérieurs,
  • si nous mémorisons de la même façon par les yeux ou les oreilles,
  • notre façon efficace de mémoriser,
  • une façon spontanée de comprendre,
  • pourquoi il est difficile d'apprendre et comment rendre cela plus facile.

Les deux jours de formation permettent aussi pour un coût raisonnable (100 euros) d'avoir une idée de ce que propose la gestion mentale, sans avoir besoin de faire une formation plus longue (et beaucoup plus onéreuse).

Ces deux jours peuvent se poursuivre par la formation "Connaître les bases de la pensée en mouvement"©, qui apporte avec la théorie un éclairage plus complet.

La formation de formateurs (mise en place depuis Bordeaux en 2014) permet aux futurs formateurs d'animer ces deux jours de formation.

Les prochaines formations "Découvrir sa gestion mentale" auront lieu

- à Bordeaux les 13 et 20 mars prochains ;

- en Émilie-Romagne les 15 et 16 avril prochains.

L'association IFeP les organise aussi sur demande partout en France, Belgique, Suisse et Italie, en français, anglais et italien.

Pour nous contacter : 06 05 29 43 05

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2 février 2015 1 02 /02 /février /2015 11:00

Dans les sociétés totalitaires, dictatoriales ou autoritaires, avoir peur peut sembler normal ou anormal.

Avoir peur dans un régime totalitaire semble anormal à ceux qui trouvent que d’une part ils n’ont rien à se reprocher, donc pourquoi s’inquiéter, et de quoi ?!, et que d’autre part, grâce à une main de fer, l’ordre règne (enfin). [1]
[...]

Avoir peur dans un régime totalitaire semble normal à ceux qui, plutôt que de se mettre en danger, préfèrent faire ce qu’ils croient être de petits sacrifices. Ils pratiquent une forme d’auto-censure. Ils n’osent plus faire ce qu’ils faisaient, reculant ainsi à petits pas. De peur de mourir ils refusent de vivre. [...]

Dans une société démocratique, pourquoi avoir peur ?
[...]
« La peur est l’écran que l’homme met entre lui et sa liberté. » [9]

Sans la peur, nous serions libre de devenir qui nous sommes. [...]

En pédagogie, quelle place peut avoir la peur ?... Là où règne la peur disparaît la réflexion au profit du réflexe, celui d’éviter le bâton et de saisir la carotte. La peur est le contraire de la liberté. Ceux qui utilisent la peur cherchent à nous dresser, et non à nous élever. Souvenons-nous en. Sans avoir peur d’oublier...

L'article complet est en accès libre à :http://www.gestionmentale.org/lire/article/la-peur-est-le-contraire-de-la

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21 avril 2014 1 21 /04 /avril /2014 10:00

Tout est possible,
rien n'est impossible.

Léonard de Vinci fut un grand inventeur.
On a écrit tout et n'importe quoi sur cet homme de la Renaissance italienne.
Par exemple qu'étant peu allé à l'école, il s'était autorisé à écrire de droite à gauche en miroir.
Sans savoir si cette raison est exacte (j'en doute), je trouve l'idée intéressante.

L'école en nous livrant des codes nous renseigne sur ce qui n'est pas permis, ce qui n'est pas autorisé, ce que l'on n'a pas le droit de faire, d'où ce qui est infaisable et ce qui est impossible. Glissement de sens de la convention sociale (ceci est permis ou non) vers l'impossibilité.

En gardant à l'esprit que tout est possible, nous gardons un grand pouvoir d'inventivité.
Si Léonard de Vinci avait bien écouté ses maîtres d'école, il aurait su que l'homme ne pouvait pas voler... et que ce n'était même pas la peine de chercher à voler.
Mais en gardant cette idée comme possible, il chercha à la réaliser (et y réussit... tout au moins si on réalise ses machines selon ses instructions, elles volent).

Et si Léonard avait tout réussi car il croyait tout possible ?...

Mais il ne s'est pas contenté de mener des rêveries sur ce qu'il est possible de faire. Il chercha également les moyens de rendre possible ses rêves.
Que fit-il ? Il étudia. Les lois.
Quelles lois ?
Celles des choses, de la nature, celles auxquelles on ne peut se soustraire mais dont on peut se servir en y obéissant (selon la citation d'un autre homme de la Renaissance, Francis Bacon).

Pour mieux dessiner, Léonard chercha donc la structure cachée des corps humains : l'anatomie.
Et disséqua donc des cadavres humains.
Mais cela n'était pas permis. Il allait donc étudier la nuit, dans le secret. Au risque de se faire arrêter... et condamner, peut-être à mort.
Sa profonde connaissance de l'anatomie lui permit de toujours mieux dessiner...

Léonard savait donc que si tout n'était pas permis par la société, tout était possible, et qu'un travail acharné permet de découvrir la nature secrète des choses.

© F.C. Rava-Reny, 10/05/2009

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27 septembre 2013 5 27 /09 /septembre /2013 17:56

Pourquoi rencontre-t-on beaucoup de gens qui soulignent les différences chez les vifs d'esprit ?...

Peut-être parce que justement ils sont vifs d'esprit. Leur pensée est rapide, par rapport aux autres, et du coup il y a toujours le risque d'un ennui.

Comme "le cerveau ne comprend pas la négation" (deuxième truc bon à savoir sur le cerveau) ou qu'il met du temps à la traiter, plus exactement, ne pourrait-on pas croire, pardon... pourrions-nous formuler l'hypothèse suivante.

Ma pensée va vite, la négation la ralentit. Chercher les différences me permet d'aller à une vitesse proche de celles des autres, de moins m'ennuyer.

On devient... vif d'esprit...

Cela apporterait une explication sur le nombre d'enfants intellectuellement précoces (EIP) qui deviennent des enfants intensément pénibles (EIP ?...) quand ils pointent, trop souvent au goût de leur entourage, les inexactitudes, les contre-exemples, les endroits où ça ne marche pas...

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30 août 2013 5 30 /08 /août /2013 11:00

En gestion mentale, il faut toujours veiller à distinguer "imagination" et "imagination créatrice".
L'imagination créatrice est un des cinq gestes (de base), comme l'attention, la mémorisation, la réflexion, la compréhension.

L'imagination, terme du langage courante, est une activité distincte qui requiert les cinq gestes.


Libérer l'imagination, dans le sens habituel du terme, c'est surtout s'autoriser à faire, à produire, donc pas forcément à "imaginer" au sens du geste mental.

Souvent on a peur de faire, on a peur de penser, peur de quoi d'ailleurs, on se le demande, ou non, justement, on ne se le demande pas. Car si on se demandait : « De quoi ai-je peur ? », on s'apercevrait que nos craintes sont futiles, que nous risquons très peu, et souvent beaucoup moins que l'enjeu.

Mais nous préféreons rester dans nos peurs, au moins, elles nous sont familières. Affronter la nouveauté de la réussite est en soi un acte créateur.

 

Autrement confusion fréquente sur l'imagination ou l'imagination créatrice, la croyance en l'efficacité d'une gestion mentale en "première personne".

Le concept GM de "première personne" est très flou chez les formateurs et praticiens (je ne parle même pas des amateurs qui se font passés pour formateurs ou praticiens).

Il y a par exemple l'erreur historique de croire que les évocations verbales sont des évocations auditives en première personne (cf. http://www.gestionmentale.net/concepts_GM/evocation.htm).

 

La première personne c'est le fait d'évoquer d'une autre nature que la perception.


Quand j'entends parler de "gestion mentale plus efficace en première personne", souvent il s'agit de permuter les projets d'acteur et de témoin. L'un est passivement actif, l'autre est activement passif. Avec toujours la difficulté de penser non pas en système binaire (duel, manichéen, etc.) mais polaire.
En visuel, cela peut être : dans l'un je me vois passivement agir activement, dans l'autre je me vois activement être le témoin réceptif.

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27 janvier 2013 7 27 /01 /janvier /2013 10:00

Souvent ce qui nous bloque quand nous cherchons à créer, c'est notre logique qui nous dit que ce n'est pas possible.

Aussi, laissons la logique de côté dans un premier temps, accueillons notre créativité et faisons le tri ensuite.

En clair, autorisons-nous l'impossible ! Et voyons ensuite s'il l'est vraiment.

Un exemple en chimie :

http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/70947.htm

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