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24 janvier 2021 7 24 /01 /janvier /2021 09:00

Que répondre à la jeune Vita, 20 ans, déjà brillante pianiste mais qui veut s'améliorer pour arriver à bien jouer au piano ? Voici ma réponse, en trois parties.


Chère Vita,

Puisque tu m'as demandé à plusieurs reprises comment tu pouvais améliorer ton jeu au piano, la question doit être importante à tes yeux. Aussi j'y réponds, malgré le risque qu'elle te déplaise. Il est toujours délicat d'énoncer des vérités que nos interlocuteurs ne sont pas prêts à entendre. Mais j'imagine ta question sincère et je préfère prendre le risque de te voir progresser que celui de voir par mon silence flétrir ton talent, car tu en as.

Bien sûr, je ne te parlerai pas de la régularité de la pratique. Je croyais la citation de Paderewski, pianiste renommé et accessoirement premier chef de gouvernement de la Pologne ressuscitée, mais elle est de Vladimir Horowitz1 : « Si je ne joue pas du piano un jour, je ressens la différence. Si je ne joue pas du piano pendant deux jours, mes critiques le remarquent. Si je ne joue pas du piano pendant trois jours, mon public entend la différence. ». Je pars donc de l'idée que cela, tu le sais déjà. Et tu as la force de caractère pour t'astreindre à pratiquer chaque jour.

Mais quelque chose t'échappe. Aussi je te parlerai des subtilités qui font la différence, qui permettent de passer du niveau d'un bon joueur à celui d'un artiste.

Je te parlerai donc de l'équivalent de la pratique de l'annulaire, cette pratique  de la pratique des cinq doigts qui permet de libérer l'esprit et le rendre disponible pour la suite. La pratique de l'annulaire en sport, c'est l'étirement : après avoir travaillé, on s'étire afin de rendre le corps disponible pour l'activité suivante. La pratique de l'annulaire dans le domaine scolaire, c'est, une fois l'exercice terminé, de le refaire de tête avec l'énoncé sous les yeux.

Mais dans la vie quotidienne, qu'est-ce que la pratique de l'annulaire ?

En informatique, cela consiste à fermer les programmes ou les applications une fois que nous avons fini. Cela libère la mémoire et la puissance de calcul de l'ordinateur.

Dans la vie quotidienne, cela consiste tout simplement à ranger une fois l'activité terminée, ou, puisque ranger fait partie de l'activité, nous devrions dire, une fois le cœur de l'activité terminé, nous l'achevons par le rangement.

Lorsque nous faisons quelque chose et que nous ne rangeons pas derrière nous, une partie de nous sait très bien que nous n'avons pas achevé la tâche. Cela trouble notre esprit et contracte nos muscles. Évidemment nous n'avons pas envie de ranger : c'est de l'infantilisme. Nous voudrions être comme des enfants, ne pas assumer la conséquence de nos actes, mais ce temps est révolu. Et tant mieux car nous n'avons plus les parents sur le dos ! Certes, ils rangeaient derrière nous sans que nous nous en rendions compte, mais nous n'étions pas libres ! Le travail est le prix à payer pour être libre.

Aussi, quand je vois que tu excelles en pâtisserie, cela me réjouit doublement. D'une part, très égoïstement, je peux apprécier tes talents culinaires lorsqu'à l'occasion tu me fais partager tes créations. D'autre part, développer le goût, le toucher et l'odorat est très important pour accroître les qualités artistiques. Un artiste sans goût, sans tact et sans odeur... c'est un ordinateur ! Alors continue la pâtisserie.

Mais voici ce que j'ai observé : tu ne nettoies pas derrière toi. Tu laisses traîner les plats utilisés. C'est une erreur.

D'une part, les pâtissiers te diraient que c'est un de leur secret de nettoyer derrière eux. Pourquoi ? Parce que cela permet d'avoir des indices subtils sur la pâte. Est-ce qu'elle accroche quand tu laves les plats, se dilue-t-elle facilement ou au contraire se raidit-elle trop vite au froid ? Ton cerveau à l'affût relève à ton insu tout une série d'indices subtils qui amélioreront ta facture (facture : façon de faire) de gâteau. Et une fois que le gâteau est cuit, lorsque tu laves le plat, cela permet de voir si cela a trop cuit, si ça accroche, et comment. Sans parler de bien nettoyer le plat afin de le réutiliser impeccablement la prochaine fois.

D'autre part, en ne nettoyant pas derrière toi, tu laisses ton esprit indisponible. Soit tu oublies de nettoyer par une négligence coupable à ton âge : tu n'as pas compris que tout nécessite un effort, la pâtisserie comme le jeu musical. Soit tu fais exprès de ne pas nettoyer pour exercer soit une vengeance envers des membres de ta famille, soit une tyrannie domestique. Je t'invite alors à trouver d'autres moyens. Et puis tu n'es pas encore une diva pour faire des caprices de diva. Une diva a énormément travaillé : elle peut faire des caprices auxquels on cède car on apprécie par ailleurs l'excellence de son travail. Pour l'instant, tu n'en es pas là.

Si tu développes l'habitude de nettoyer, et ranger, derrière toi, tu développeras également une disponibilité d'esprit qui libérera ton expression artistique. Tu sais très bien qu'il faut nettoyer et ranger, aussi une part de ton énergie s'apprête à le faire. Mais, pour de mauvaises raisons, tu décides de ne pas le faire. Une autre partie de ton énergie sert alors à hurler contre la partie de toi qui veux nettoyer et ranger. À ce moment-là, une troisième partie de ton énergie arrive pour demander aux deux protagonistes de faire un peu moins de bruit car on ne s'entend plus penser !

Conclusion : nous dépensons trois fois plus d'énergie à ne pas faire que faire ce que nous avons à faire.

Et puisqu'il y a une contrariété, à cause de cette lutte interne entre faire et ne pas faire, en plus de la demande de silence, cela contracte les muscles. Le jeu musical en subit les conséquences inévitablement.

En résumé, tu veux t'améliorer au piano ?… Fais la vaisselle !

(FIN DE LA PREMIÈRE PARTIE)

1If I don't play the piano for one day I feel it myself... on the second day the critics will notice it... and on the third day the audience will hear it.
Vladimir Horowitz (1903 – 1989)

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22 février 2016 1 22 /02 /février /2016 12:00

Il principio dell'apprendimento è la ripetizione d'un movimento lento, sia del corpo che della mente. Per il corpo, i movimenti sono gesti fisici (quelli che tutti conoscono) mentre per la mente si tratta di gesti mentali (quelli che pochi conoscono e che sono descritti e insegnati dalla nostra disciplina chiamata "gestione mentale" dal Ministero Francese dell'Educazione Nazionale).

Per imparare un movimento fisico crediamo spesso che la ripetizione o l'allenamento sia sufficiente. Purtroppo non è così perché per imparare un movimento dobbiamo sentire la propriocezione, portarla a noi in maniera cosciente. Basterebbe infatti sentire le parti del nostro corpo che agiscono in modo propriocettivo, cosa che non avviene quasi mai proprio perché non siamo coscienti del nostro corpo, abbiamo contrazioni e, più difficile da identificare, mancanza di consapevolezza.

1. Le immagini mentali: un mezzo e non uno scopo

C'è allora una via che è di solito rifiutata dagli insegnanti di "arti marziali" perché incompresa e spesso perché sottile e pericolosa: la via dell'immagine mentale o del pensiero. Il movimento che facciamo o che fa l’insegnante possiamo vederlo mentalmente, parlarcelo mentalmente, fare mentalmente un’associazione sonora. Queste immagini mentali, o questi pensieri, non sono uno scopo ma un mezzo, un mezzo molto utile. Ci sono molti modi per creare un’immagine mentale (dodici di base, cinquantaquattro nella forma più complessa). Per ogni modalità, ne abbiamo altre centoventisei che vanno in aiuto alla formazione di pensieri e immagini, motivo per cui è facile trovare quella che fa per noi!

2. Quando usare le immagini mentali e quale (le evocazioni)

Queste immagini mentali hanno un nome tecnico: “evocazioni”. Una prima difficoltà è rappresentata dal fatto che le evocazioni non sono un fine ma un mezzo nelle pratiche corporali o musicali. Un altro punto di confusione è che le evocazioni, possono essere necessarie prima dell'esecuzione d'un movimento, dopo l'esecuzione, ma diventano un ostacolo durante l'esecuzione d'un movimento. C'è un tempo per la tecnica, ed un altro per l'espressione della spontaneità. Tra tecnica e spontaneità c’è un rapporto dialettico che richiede un lavoro basato sul rilassamento, mentale e corporale: quando le nostre idee sono rigide non possiamo fare movimenti morbidi e sottili.

3. Lo scarto tra le evocazioni archetipali e le nostre: fonte d'informazione utile

Un ultimo punto, poco conosciuto, è l'utilizzazione nell'apprendimento degli evocazioni archetipali. Ci sono modalità efficaci per evocare un movimento come pensare con consapevolezza sottile e creare immagini mentali stabili e complete. Possiamo, ad esempio, associare mentalmente (spontaneamente o volontariamente) un colore ad un movimento. Ma c'è un colore archetipale (più efficace) per ogni movimento. La differenza tra questo colore e quello che scegliamo "liberamente" di associare al movimento, questa differenza, o scarto, dà preziose informazione per imparare più efficacemente.

A causa di questi tre punti (confusione tra uno scopo e un mezzo, non conoscenza su quando e come evocare, scarto tra i nostri evocazioni e i archetipali), l'uso delle evocazione negli apprendimenti corporali o musicali è sottovalutato e sottoutilizzato. Da qui l'importanza di insegnare la loro pratica corretta. Posso insegnare la base di questa pratica in pochi giorni.

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27 octobre 2014 1 27 /10 /octobre /2014 10:27

Voici le balayage des entrées sur la notion de CONTRASTE par une collègue d'éducation musicale.
Chaque entrée cherche à solliciter un paramètre évocatif.

Entrée 1
Offrir des situations
- pour le goût : salé / sucré ;
- pour la vue : ombre / lumière ;
- pour l'ouïe : extraits de Carmina Burana.

Entrée 2
Donner la définition (contraire, opposition, effet de surprise).

Entrée 3
Établir un lien d'analogie en présentant le contraire du contraste (harmonie, équilibre, unité, ex. : Mozart)

Entrée 4
Montrer des extraits du film d'animation : Les noces funèbres, de Tim Burton

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10 décembre 2010 5 10 /12 /décembre /2010 22:52

 

Matières : éducation musicale
Concept : contraste (en musique)
Entrée 1

Offrir des situations
- pour le goût : salé / sucré ;
- pour la vue : ombre / lumière ;
- pour l'ouïe : extraits de Carmina Burana.

Entrée 2 Donner la définition (contraire, opposition, effet de surprise).
Entrée 3 Établir un lien d'analogie en présentant le contraire du contraste (harmonie, équilibre, unité, ex. : Mozart)
Entrée 4 Montrer des extraits du film d'animation : Les noces funèbres, de Tim Burton
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